Formation virtuelle pour Assembleurs en Ă©lectronique

👏 Formation en ligne sur le brasage tendre et la réparation de circuits imprimés!
👉 Nous sommes ravis de vous annoncer que nous avons obtenu une subvention octroyée par la Commission des partenaires du marché du travail, pour développer une formation en ligne de 10 heures dédiée aux assembleurs en électronique. De plus, elle sera adaptée aux personnes malentendantes qui œuvrent dans l'industrie!!

👩‍🏫 Cette formation virtuelle, sera accessible à tous, et vise à offrir une formation complète et pratique, adaptée aussi bien aux débutants qu'aux experts souhaitant perfectionner leurs compétences.

Un engouement bien discret

Allumer la lampe de la terrasse en rouge, commander le chauffage ou la climatisation par la voix, dĂ©verrouiller la porte d’entrĂ©e Ă  distance. Ces expĂ©riences vous sont inconnues, vous inquiètent ou ne vous concernent pas ? C’est normal.

Alors qu’on annonce depuis une décennie l’invasion de la domotique et sa promesse de rendre les maisons intelligentes, la réalité et les statistiques montrent que l’engouement est encore discret au Québec.

« C’est très marginal Â», convient Jacques Bourdeau, ingĂ©nieur en informatique et grand adepte de domotique. « C’est moi qui supporte Ă  peu près tout le monde dans ma famille. Â»

Pour un autre amateur de domotique, François Durocher, ces appareils connectĂ©s se heurtent aujourd’hui « Ă  un mur d’inquiĂ©tude et d’insĂ©curitĂ© Â» qui ralentit leur adoption. « Il y a aussi la question des coĂ»ts et la multiplicitĂ© des options. Tu peux t’épuiser Ă  seulement choisir. C’est tout un effort de convaincre quelqu’un dans ma famille de mettre une sonnette connectĂ©e Ring. Â»

Enthousiasme chez les vendeurs

Pourtant, les fabricants, les vendeurs et les promoteurs de la domotique sollicitĂ©s par La Presse sont unanimes : cette industrie connaĂ®t une croissance exponentielle et a dĂ©passĂ© le statut de marchĂ© de niche. Selon Statista, le marchĂ© mondial aurait atteint 105 milliards US en 2021, dĂ©passant en revenus l’industrie du cinĂ©ma.

« Peut-ĂŞtre qu’aujourd’hui, on ne peut parler d’adoption Ă  grande Ă©chelle, mais on le voit, la tendance est en train de prendre Â», affirme Maxime LabontĂ©, directeur commercial chez SinopĂ©, qui commercialise notamment des thermostats intelligents. « On est en croissance sur 100 % de nos lignes dans 100 % de nos marchĂ©s. Â»

Chez Telus, oĂą on mise Ă©normĂ©ment sur la domotique depuis 2017, on rapporte que 800 000 clients ont adhĂ©rĂ© Ă  ses solutions de maison intelligente, sur quelque 17 millions d’abonnĂ©s. « On voit vraiment qu’il y a un engouement pour ce service, on voit une croissance, les clients sont au rendez-vous Â», explique Nathalie Dionne, vice-prĂ©sidente par intĂ©rim, solutions consommateurs et expĂ©rience client, de Telus.

Chez Best Buy, le directeur au marketing et aux affaires corporatives pour le QuĂ©bec Thierry Lopez estime qu’on a dĂ©passĂ© le stade des « adopteurs prĂ©coces Â» et que l’on constate un grand intĂ©rĂŞt chez la clientèle. « Notre consommateur est bien sĂ»r plus enclin Ă  s’intĂ©resser Ă  ces produits-lĂ , mais on voit vraiment que c’est une catĂ©gorie de produits qui trouve facilement preneur. C’est une tendance lourde, on n’est pas dans l’anecdotique. Â»

Portrait en demi-teinte

Ă€ première vue, les statistiques semblent leur donner raison. Le plus rĂ©cent portrait des QuĂ©bĂ©cois par rapport Ă  la maison intelligente, le NETendances 2021, estime d’entrĂ©e de jeu que 47 % des adultes quĂ©bĂ©cois ont au moins un appareil intelligent pour la maison. Il s’agit d’une hausse remarquable de 10 points de pourcentage par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

Pourtant, une analyse plus fine du sondage effectuĂ© auprès de 1040 internautes quĂ©bĂ©cois dresse un portrait moins jovialiste.

D’abord, on a inclus dans ces appareils domotiques les enceintes intelligentes, qui reprĂ©sentent la catĂ©gorie la plus populaire avec une prĂ©sence dans 25 % des foyers. Or, rĂ©vèle plus loin l’étude, les Google Home, Home Pod et Echo ne sont que très peu utilisĂ©s pour la domotique. Pas moins de 87 % des utilisateurs les activent principalement pour Ă©couter de la musique, Ă  peine 24 % le font pour contrĂ´ler un appareil intelligent. Ces enceintes intelligentes, en fait, ne sont pas des appareils domotiques en tant que tels, puisqu’elles ne font que contrĂ´ler d’autres objets connectĂ©s, un peu comme le fait un tĂ©lĂ©phone intelligent.

La catĂ©gorie qui suit en matière de popularitĂ©, avec 20 %, est celle des Ă©lectromĂ©nagers, les rĂ©frigĂ©rateurs, cuisinières et lave-vaisselle connectĂ©s, dont le taux de possession a plus que doublĂ© en un an, alors qu’il Ă©tait de 9 % en 2020.

Pour les catĂ©gories plus classiques, les ampoules, thermostats, camĂ©ras et contrĂ´les de portes, on oscille entre 11 et 15 % d’adoption, ce qui est de toute Ă©vidence loin de la dĂ©finition d’un marchĂ© de masse. On note cependant une popularitĂ© plus grande et prometteuse chez les 25-34 ans, qui sont par exemple 27 % Ă  avoir acquis un thermostat ou une ampoule connectĂ©e.

Selon Jacques Bourdeau, un des principaux obstacles demeure la complexitĂ© de l’installation, mĂŞme si les fabricants ont fait d’énormes progrès Ă  ce chapitre. « Moins vous avez d’accessoires, moins la domotique est intĂ©ressante. ContrĂ´ler une ou deux lampes, ça ne change pas grand-chose Ă  votre vie. […] Quel est le bassin de gens capables d’organiser, d’installer et de programmer leurs appareils ? C’est minime. Â»

Cinq obstacles

Sécurité

Selon le NETendances 2021, 31 % des rĂ©pondants dĂ©signent la confidentialitĂ© et la sĂ©curitĂ© des donnĂ©es comme un frein Ă  l’adoption des appareils intelligents. CamĂ©ras de surveillance de bĂ©bĂ© ou sonnettes d’entrĂ©e piratĂ©es, virus installĂ©s sur des objets connectĂ©s, indiscrĂ©tions ou collecte abusive de donnĂ©es des enceintes intelligentes, plateformes de fabricants piratĂ©es avec les noms et mots de passe d’usagers, « l’internet des objets Â» fait en sorte qu’« ils sont plus Ă  risque d’être ciblĂ©s par les cybercriminels Â», selon un rapport de la firme TrendMicro.

Compatibilité

Il existe des centaines de fabricants d’appareils domotiques utilisant autant d’applications et de protocoles de communication diffĂ©rents. Bien que les enceintes intelligentes aient contribuĂ© Ă©normĂ©ment depuis 2014 Ă  leur interconnexion, il faut une expertise poussĂ©e pour arriver Ă  les intĂ©grer dans une mĂŞme plateforme. « La normalisation est un problème Â», explique Jacques Bourdeau, qui reconnaĂ®t avoir un nombre « ridicule Â» d’appareils domotiques liĂ©s dans des plateformes comme Homebridge ou ISY Universal Device.

Infonuagique

L’écrasante majoritĂ© des consommateurs se fie aux plateformes infonuagiques des fabricants pour le contrĂ´le de ses appareils. Ils sont alors Ă  la merci d’une fermeture d’entreprise, ce qui nous est d’ailleurs arrivĂ© Ă  trois reprises dans la dernière annĂ©e, nous laissant avec une douzaine d’appareils inutilisables. L’idĂ©al est de privilĂ©gier les appareils qui permettent les connexions locales, encore rares sur le marchĂ©. SinopĂ©, de Saint-Jean-sur-Richelieu, en a fait un engagement. « Tu prends nos appareils, tu les mets sur une autre plateforme comme SmartThings et ils sont compatibles nativement Â», indique Maxime LabontĂ©, directeur commercial.

Désintérêt

C’est le frein le plus souvent Ă©voquĂ© dans les sondages comme celui de NETendances : 53 % des consommateurs qui rĂ©sistent l’expliquent en 2021 par « un manque d’utilitĂ© ou de pertinence Â» des appareils connectĂ©s. Il est plus Ă©levĂ© avec l’âge, passant de 20 % pour les 18-24 ans Ă  66 % pour les 65-74 ans. On pourrait ajouter Ă  ce groupe les 31 % de rĂ©pondants qui estiment qu’ils n’utiliseraient pas assez souvent ces appareils pour en justifier l’achat. « Ă‡a demeure un certain luxe, tu peux très bien fonctionner et vivre sans ça… Â», reconnaĂ®t François Durocher.

Locataires

Il existe bien des appareils domotiques sans fil, mais une bonne proportion d’entre eux, notamment les interrupteurs, les prises, les thermostats et les sonnettes, demandent une installation qui n’est pas toujours possible pour un simple locataire. Or, 38,7 % des QuĂ©bĂ©cois et 60 % des MontrĂ©alais ne sont pas propriĂ©taires de leur logement, selon le recensement de 2016. « Vous avez lĂ  un premier blocage qui vous coupe d’un gros bassin Â», estime Jacques Bourdeau.

Source : Domotique | Un engouement bien discret | La Presse

Une ambulance 100 % québécoise de Demers Ambulances et Lion Électrique

Après cinq années de travail, une ambulance 100 % électrique sortira de l’usine de Demers Ambulances l’an prochain. Ce véhicule d’urgence sera équipé d’un châssis spécialement conçu par la Compagnie électrique Lion – une autre entreprise québécoise.

Présenté lundi, le véhicule d’urgence permettra notamment à l’entreprise établie à Belœil, en banlieue sud de Montréal, de réduire sa dépendance aux châssis des constructeurs américains en plus de proposer un habitacle repensé.

« Nous dĂ©voilons notre ambulance 100 % Ă©lectrique, marquant ainsi l’évolution la plus importante du transport ambulancier depuis la première gĂ©nĂ©ration d’ambulances de Demers il y a 60 ans Â», a soulignĂ© Alain Brunelle, prĂ©sident de Demers Ambulances.

Le véhicule d’urgence a été présenté dans le cadre d’un évènement réunissant le dirigeant de l’entreprise, le président et chef de la direction de Lion, Marc Bédard, du ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé ainsi que son collègue à l’Économie et l’Innovation Pierre Fitzgibbon.

Demers Ambulances collabore depuis 2018 à la conception de ce modèle avec Lion, qui assemblera le châssis dans ses installations de Saint-Jérôme, dans les Laurentides. L’assemblage final ainsi que le compartiment médical s’effectuera en banlieue sud de la métropole.

Parmi les amĂ©liorations, l’habitacle sera plus spacieux et permettra aux paramĂ©dicaux de porter une ceinture de sĂ©curitĂ© tout en effectuant des manĹ“uvres d’urgence aux patients qui sont transportĂ©s. Cela n’est pas le cas dans les modèles actuels. Demers dit avoir consultĂ© de « nombreux paramĂ©dicaux Â» dans le cadre de son projet.

« Grâce Ă  l’expertise de Demers et Lion, cette ambulance est dotĂ©e de fonctionnalitĂ©s jamais vues auparavant Â», a estimĂ© le dirigeant de Lion, Marc BĂ©dard.

Les deux partenaires croient pouvoir déployer au moins 1500 véhicules d’urgence entièrement électriques au cours des cinq prochaines années. La commercialisation s’effectuera d’abord en Amérique du Nord.

En plus d’avoir développé une version électrique du véhicule d’urgence, Demers a réalisé trois transactions d’envergure au cours des quatre dernières années afin de gonfler sa taille. Sa plus récente prise a été réalisée en avril dernier, lorsque la société a mis la main sur le constructeur américain Medix Specialty Vehicules, établi en Indiana.

Le chiffre d’affaires de Demers oscille aux alentours de 350 millions par année. L’entreprise compte 12 usines et centres de services de véhicules ambulanciers au Canada ainsi qu’aux États-Unis.

Source : Une ambulance 100 % québécoise de Demers Ambulances et Lion Électrique | La Presse

Recrutement : la personnalisation au cœur du processus

Ce n’est plus un secret, le pénurie de main-d’œuvre affecte lourdement la croissance des PME du Québec. Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), près de 26 % d’entre elles affirment avoir dû refuser des ventes ou des contrats et 17 % déclarent avoir annulé ou reporté des projets d’affaires faute de personnel suffisant. Dans un tel contexte, comment faire pour recruter ? Réponses d’experts.

La gestion humanisée

Pour maintenir leur croissance, le premier conseil que Nicolas Sève, cofondateur de C3pH, donne à ses clients est de diminuer leur taux de roulement. Pour y arriver, il mise sur la fidélisation, et ce, dès l’embauche. « Plus tu fidélises, moins tu as besoin de recruter. Tout se passe dans les trois à six premiers mois. Cela veut dire que dès que l’on recrute, il faut que l’employé sente qu’on s’intéresse à lui. On présente l’équipe, mais avec des détails de leur personnalité et leurs activités préférées. Déjà, on crée des liens. » Évidemment, en cette ère de télétravail, la mobilisation et la fidélisation sont des concepts plus difficiles à mettre en place, c’est pourquoi Manon Poirier, présidente de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), suggère aux dirigeants de se déplacer au domicile des nouveaux employés ou de prévoir un moment pour des rencontres en personne. « Il faut montrer que nos employés ne sont pas des machines. Derrière l’ordinateur, il y a des humains. De petits gestes comme prendre une marche, aller dîner, ne sont pas très dispendieux et font toute la différence. »

Passer en mode séduction

Les experts consultés sont formels : oui, la rémunération peut être un élément de séduction, mais son impact reste de courte durée. « Le salaire n’est pas une garantie que les gens vont rester. Il y a d’autres aspects à considérer comme le climat de travail, le respect, la confiance, le développement personnel, la reconnaissance. Les gens ont besoin d’avoir un emploi qui a un sens », souligne Manon Poirier. Pour se démarquer, Dominic Migneault, cofondateur de C3pH, suggère aux PME d’établir leur marque employeur. « Une PME doit établir pourquoi quelqu’un serait motivé à venir travailler chez elle, quels sont ses avantages et les irritants. Il faut aussi jeter un œil à ce que font les concurrents et pourquoi quelqu’un les choisirait au lieu de nous. Il faut savoir qui on recherche, ce qui est important dans un emploi pour cette personne », soutient Nicolas Sève. Parmi les tendances observées, les congés sans solde, les vacances illimitées, le choix des formations, la flexibilité des horaires, etc.

Vos employés, vos ambassadeurs

Manon Poirier recommande aux PME d’utiliser leurs employés comme ambassadeurs et de penser à une prime de référencement. « Notre personnel a un réseau et il ne faut pas être gêné de leur demander où on pourrait rejoindre des candidats potentiels. » Elle ajoute que la production d’une vidéo présentant des employés qui démystifient leur travail et qui parlent de l’entreprise est une autre option qui a déjà donné de bons résultats. « C’est une expérience employée convaincante parce qu’on montre les installations et des gens au naturel. » Le rejet d’une candidature peut même être mis à profit, selon Dominic Migneault : « Rappeler tout le monde, autant ceux qu’on n’a pas retenus, démontre qu’on se soucie d’eux. Les gens apprécient les rétroactions et ils peuvent devenir aussi des ambassadeurs et parler positivement de notre entreprise. »

Sourcing et autres nouveaux moyens de recrutement

De plus en plus, les réseaux sociaux, les chasseurs de têtes et le sourcing sont les nouveaux incontournables. « Le sourcing consiste à trouver des profils précis grâce à des outils internet comme LinkedIn. Une fois identifiée, on envoie une publicité sur un site précis de façon à générer des candidatures. Quant aux chasseurs de têtes, ils comprennent ta culture et vont aller solliciter des gens qui ne sont pas en recherche. Ils prennent tout en charge », explique Manon Poirier. Pour ces experts, la venue du télétravail est une occasion d’élargir son bassin en faisant fi des barrières géographiques, mais encore faut-il accepter que certains employés soient toujours loin du bureau.

Source : PME Croissance | Recrutement : la personnalisation au cœur du processus | La Presse

Rareté de main-d'œuvre: les travailleurs plus âgés reçoivent le mauvais signal

Le Québec aurait grand besoin d’augmenter le taux d’emploi des travailleurs plus âgés pour répondre à son problème de rareté de main-d’œuvre. Mais, pensées en fonction d’une autre époque, la plupart des conventions collectives ne font malheureusement rien pour aider les choses, constate une étude.

« Le cadre institutionnel qui rĂ©git le marchĂ© du travail ne s’est apparemment pas suffisamment ajustĂ© Ă  la rĂ©alitĂ© du vieillissement de la population. MalgrĂ© la raretĂ© grandissante de la main-d’œuvre, bon nombre de contre-incitatifs Ă  l’emploi limitent encore aujourd’hui l’activitĂ© des travailleurs âgĂ©s Â», conclut l’étude d’une quarantaine de pages qui doit ĂŞtre dĂ©voilĂ©e mercredi par le Centre sur la productivitĂ© et la prospĂ©ritĂ© (CPP) de HEC MontrĂ©al.

L’analyse d’un peu plus de 10 % des quelque 6000 conventions collectives en vigueur au QuĂ©bec rĂ©vèle que 53 % de celles du secteur public et 59 % de celles du secteur privĂ© ne disposent d’aucune clause visant les travailleurs de 60 ans et plus. Quant aux mesures passives (accommodement de prĂ©retraite, amĂ©nagement du temps de travail, etc.) ou actives (semaine rĂ©duite, vacances additionnelles, allègement de la tâche, etc.) qu’on y retrouve, la grande majoritĂ© mènent « systĂ©matiquement les travailleurs vers une sortie du marchĂ© du travail au lieu de chercher Ă  les retenir Ă  long terme Â».

Vous avez dit culturel ?

Ce retard du Québec en matière de participation des travailleurs âgés au marché de l’emploi s’observe aussi bien chez les hommes que chez les femmes, et tant chez les diplômés universitaires que les travailleurs moins qualifiés, mais pas chez les immigrants.

Le directeur du CPP et coauteur de l’étude, Robert GagnĂ©, admet volontiers que le problème n’est probablement pas le fait uniquement des organisations syndiquĂ©es. « Mais ces contrats ajoutent certainement une inertie au moment de s’ajuster Ă  une rĂ©alitĂ© qui passe d’une logique oĂą l’on Ă©tait presque pressĂ© que les gens prennent leur retraite, Ă  une logique oĂą l’on voudrait inciter les travailleurs Ă  rester le plus longtemps possible Â», a-t-il fait valoir en entretien tĂ©lĂ©phonique avec Le Devoir.

« On entend souvent dire que cette tendance [des QuĂ©bĂ©cois] Ă  vouloir prendre sa retraite plus tĂ´t que les autres serait culturelle, mais je suis portĂ© Ă  croire que beaucoup de gens seraient contents de continuer Ă  travailler quelques annĂ©es de plus si ça s’accompagnait de certains accommodements et leur permettait de conserver des revenus de retraite suffisants plus longtemps. Â»

Le professeur en veut particulièrement aux gouvernements pour leur myopie d’il y a 10 ou 15 ans, quand il Ă©tait encore temps pour que des solutions Ă  long terme, comme les gains de productivitĂ© et l’immigration, soient dĂ©ployĂ©es en prĂ©vision du vieillissement de la population. « Il n’y a rien de plus facile Ă  prĂ©voir que les facteurs dĂ©mographiques Â», dĂ©plore-t-il.

Robert Gagné voudrait maintenant que le secteur public donne l’exemple en matière de maintien au travail de ses employés âgés. « Ce serait quelque chose sur laquelle tout le monde — le gouvernement, les syndicats, les travailleurs — serait d’accord. »

Source : Rareté de la main-d'œuvre: les travailleurs plus âgés reçoivent le mauvais signal | Le Devoir

Le train de la transformation numérique est désormais en marche

« Si on regarde le taux d’adoption des technologies de pointe des entreprises quĂ©bĂ©coises par rapport Ă  celui du reste du Canada, le QuĂ©bec n’est certainement pas en retard. Il y aurait mĂŞme un petit avantage quĂ©bĂ©cois, plus visible encore quand on considère l’adoption des technologies Ă©mergentes, telles que l’intelligence artificielle, par exemple Â», souligne Benoit Dostie, professeur titulaire au DĂ©partement d’économie appliquĂ©e Ă  HEC MontrĂ©al.

Une bonne chose quand on sait que, d’après l’OCDE, l’intelligence artificielle, au mĂŞme titre que la mobilitĂ©, le cloud computing, l’Internet des objets et l’analyse des donnĂ©es massives « comptent parmi les leviers les plus importants de la transformation numĂ©rique Â».

Des entreprises conscientisées

Selon un sondage LĂ©ger paru en fĂ©vrier dernier et rĂ©alisĂ© pour le compte de TALSOM auprès de dirigeants et gestionnaires d’entreprises de plusieurs provinces, 84,3 % des entreprises quĂ©bĂ©coises considèrent qu’elles se mettent Ă  risque si elles n’accĂ©lèrent pas leur transformation et 94 % estiment que la transformation numĂ©rique est un Ă©lĂ©ment important dans leur entreprise. Enfin, elles sont 66 % Ă  la considĂ©rer comme un Ă©lĂ©ment Ă  la fois important et urgent. « Manifestement, le message est bien passĂ©, et les gens savent que ce n’est pas juste important, mais que c’est pratiquement une obligation. Dès lors, l’enjeu, c’est plutĂ´t : par oĂą commencer ? Â» analyse Pascal Monette, p.-d.g. de l’Association pour le dĂ©veloppement de la recherche et de l’innovation du QuĂ©bec (ADRIQ).

Car si les grandes entreprises sont gĂ©nĂ©ralement bien Ă©quipĂ©es et peuvent compter sur les moyens et le personnel nĂ©cessaires Ă  la mise en Ĺ“uvre de leur transformation numĂ©rique, la tâche peut s’avĂ©rer plus ardue pour les structures plus petites. « Dans les PME, c’est bien souvent le chef ou la cheffe d’entreprise qui doit dĂ©jĂ  s’occuper de la production, du recrutement, de parler au banquier, de faire des foires et des expositions, etc., et lĂ , on demande Ă  cette mĂŞme personne de convertir son entreprise et de la transformer numĂ©riquement ? Ça devient un peu compliquĂ© Â», fait valoir le p.-d.g. de l’ADRIQ.

Un accompagnement pluridisciplinaire

LancĂ© en fĂ©vrier dernier, le programme Trans Num mis au point par l’ADRIQ est justement destinĂ© Ă  accompagner ces chefs d’entreprise. L’idĂ©e ? Offrir une centaine d’heures d’accompagnement Ă  une compagnie pour l’aider Ă  crĂ©er son plan de transformation numĂ©rique et Ă  le mettre en marche.

« Depuis qu’on a lancĂ© Trans Num, on voit qu’il y a de la demande. Ce genre d’accompagnement rĂ©pond Ă  un besoin particulier pour des entreprises qui ont dĂ©jĂ  une certaine maturitĂ© technologique et numĂ©rique ainsi qu’une rĂ©flexion stratĂ©gique. On ne peut pas travailler avec une entreprise qui ne sait pas exactement oĂą elle s’en va Â», rĂ©sume Pascal Monette, au sujet de son programme financĂ© au quart par l’entreprise aidĂ©e et aux trois quarts par des fonds gouvernementaux.

De fait, tant au fĂ©dĂ©ral qu’au provincial, les gouvernements ont fait de la transformation numĂ©rique un objectif clĂ©, surtout dans le contexte de relance Ă©conomique post-pandĂ©mie. Dans le cadre de son offensive de transformation numĂ©rique dĂ©voilĂ©e en mars dernier, QuĂ©bec prĂ©voit d’investir 130 millions de dollars d’ici le 31 mars 2022 dans des projets visant Ă  accĂ©lĂ©rer le virage numĂ©rique des entreprises et Ă  favoriser la croissance de PME innovantes grâce Ă  un accompagnement spĂ©cialisĂ©. Du cĂ´tĂ© du fĂ©dĂ©ral, c’est une enveloppe de 1,4 milliard de dollars qui a Ă©tĂ© allouĂ©e, en juillet dernier, au Programme canadien d’adoption du numĂ©rique. Entre autres investissements, ce dernier prĂ©voit d’octroyer aux PME canadiennes des subventions pour accĂ©der Ă  des services-conseils.

L’enjeu crucial des compétences numériques

À en croire le sondage Léger, les principaux freins que les entreprises disent rencontrer pour mener leur transformation touchent davantage à l’alignement avec le modèle d’affaires, à la difficulté à établir des indicateurs clés de performance ou encore au manque de compétences internes et de motivation des employés.

« Le dĂ©veloppement des compĂ©tences numĂ©riques est un enjeu assez important pour plusieurs organisations prĂ©sentement. On a commencĂ© un projet de recherche avec la Croix Bleue sur ce sujet-lĂ . Ils se sont rendu compte qu’on a beau dĂ©ployer toute la technologie, si les gens ne sont pas prĂŞts Ă  la recevoir, cela ne va rien donner au bout du compte Â», explique Simon Bourdeau, professeur au DĂ©partement d’analytique, opĂ©rations et technologies de l’information Ă  l’UQAM et chercheur au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations.

« On part de la technologie, mais au final, si on veut qu’une transformation numĂ©rique rĂ©ussisse, la clĂ© ce sont les individus Â», conclut le chercheur.

Source :

Des entreprises conscientisées

Selon un sondage LĂ©ger paru en fĂ©vrier dernier et rĂ©alisĂ© pour le compte de TALSOM auprès de dirigeants et gestionnaires d’entreprises de plusieurs provinces, 84,3 % des entreprises quĂ©bĂ©coises considèrent qu’elles se mettent Ă  risque si elles n’accĂ©lèrent pas leur transformation et 94 % estiment que la transformation numĂ©rique est un Ă©lĂ©ment important dans leur entreprise. Enfin, elles sont 66 % Ă  la considĂ©rer comme un Ă©lĂ©ment Ă  la fois important et urgent. « Manifestement, le message est bien passĂ©, et les gens savent que ce n’est pas juste important, mais que c’est pratiquement une obligation. Dès lors, l’enjeu, c’est plutĂ´t : par oĂą commencer ? Â» analyse Pascal Monette, p.-d.g. de l’Association pour le dĂ©veloppement de la recherche et de l’innovation du QuĂ©bec (ADRIQ).

Car si les grandes entreprises sont gĂ©nĂ©ralement bien Ă©quipĂ©es et peuvent compter sur les moyens et le personnel nĂ©cessaires Ă  la mise en Ĺ“uvre de leur transformation numĂ©rique, la tâche peut s’avĂ©rer plus ardue pour les structures plus petites. « Dans les PME, c’est bien souvent le chef ou la cheffe d’entreprise qui doit dĂ©jĂ  s’occuper de la production, du recrutement, de parler au banquier, de faire des foires et des expositions, etc., et lĂ , on demande Ă  cette mĂŞme personne de convertir son entreprise et de la transformer numĂ©riquement ? Ça devient un peu compliquĂ© Â», fait valoir le p.-d.g. de l’ADRIQ.

Un accompagnement pluridisciplinaire

LancĂ© en fĂ©vrier dernier, le programme Trans Num mis au point par l’ADRIQ est justement destinĂ© Ă  accompagner ces chefs d’entreprise. L’idĂ©e ? Offrir une centaine d’heures d’accompagnement Ă  une compagnie pour l’aider Ă  crĂ©er son plan de transformation numĂ©rique et Ă  le mettre en marche.

« Depuis qu’on a lancĂ© Trans Num, on voit qu’il y a de la demande. Ce genre d’accompagnement rĂ©pond Ă  un besoin particulier pour des entreprises qui ont dĂ©jĂ  une certaine maturitĂ© technologique et numĂ©rique ainsi qu’une rĂ©flexion stratĂ©gique. On ne peut pas travailler avec une entreprise qui ne sait pas exactement oĂą elle s’en va Â», rĂ©sume Pascal Monette, au sujet de son programme financĂ© au quart par l’entreprise aidĂ©e et aux trois quarts par des fonds gouvernementaux.

De fait, tant au fĂ©dĂ©ral qu’au provincial, les gouvernements ont fait de la transformation numĂ©rique un objectif clĂ©, surtout dans le contexte de relance Ă©conomique post-pandĂ©mie. Dans le cadre de son offensive de transformation numĂ©rique dĂ©voilĂ©e en mars dernier, QuĂ©bec prĂ©voit d’investir 130 millions de dollars d’ici le 31 mars 2022 dans des projets visant Ă  accĂ©lĂ©rer le virage numĂ©rique des entreprises et Ă  favoriser la croissance de PME innovantes grâce Ă  un accompagnement spĂ©cialisĂ©. Du cĂ´tĂ© du fĂ©dĂ©ral, c’est une enveloppe de 1,4 milliard de dollars qui a Ă©tĂ© allouĂ©e, en juillet dernier, au Programme canadien d’adoption du numĂ©rique. Entre autres investissements, ce dernier prĂ©voit d’octroyer aux PME canadiennes des subventions pour accĂ©der Ă  des services-conseils.

L’enjeu crucial des compétences numériques

À en croire le sondage Léger, les principaux freins que les entreprises disent rencontrer pour mener leur transformation touchent davantage à l’alignement avec le modèle d’affaires, à la difficulté à établir des indicateurs clés de performance ou encore au manque de compétences internes et de motivation des employés.

« Le dĂ©veloppement des compĂ©tences numĂ©riques est un enjeu assez important pour plusieurs organisations prĂ©sentement. On a commencĂ© un projet de recherche avec la Croix Bleue sur ce sujet-lĂ . Ils se sont rendu compte qu’on a beau dĂ©ployer toute la technologie, si les gens ne sont pas prĂŞts Ă  la recevoir, cela ne va rien donner au bout du compte Â», explique Simon Bourdeau, professeur au DĂ©partement d’analytique, opĂ©rations et technologies de l’information Ă  l’UQAM et chercheur au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations.

« On part de la technologie, mais au final, si on veut qu’une transformation numĂ©rique rĂ©ussisse, la clĂ© ce sont les individus Â», conclut le chercheur.

Source : Le train de la transformation numérique est désormais en marche | Le Devoir

Un virage technologique doit s’accélérer, soutient la nouvelle cheffe du Fonds de solidarité FTQ

La crise de la pandémie aura été un puissant accélérateur de changements technologiques dans les entreprises québécoises, se réjouit la nouvelle cheffe du Fonds de solidarité FTQ. L’important, maintenant, est de ne pas arrêter.

« Nous sommes dans une course mondiale Ă  l’innovation, a martelĂ© Janie BĂ©ĂŻque en entretien tĂ©lĂ©phonique au Devoir vendredi. Il ne s’agit pas seulement de donner un coup, après quoi tout sera correct. Comme la technologie Ă©volue tout le temps Ă  une vitesse exponentielle, c’est un processus continu qui doit ĂŞtre incorporĂ© aux modèles d’affaires et au quotidien des entreprises. Je crois qu’elles le comprennent aujourd’hui, il faut juste qu’elles maintiennent leurs efforts et accĂ©lèrent la cadence. Â»

Au QuĂ©bec, ces avancĂ©es technologiques prĂ©sentent une importance plus grande encore parce qu’elles ont le pouvoir d’aider Ă  relever l’immense dĂ©fi que pose la raretĂ© de main-d’œuvre, observe celle qui a pris en avril la relève de GaĂ©tan Morin Ă  titre de prĂ©sidente et cheffe de la direction du fonds de travailleurs riche d’un actif net dĂ©passant les 17 milliards. « Il faut seulement ne pas perdre de vue que l’actif le plus important d’une entreprise reste l’être humain, et que lorsque tu effectues un virage technologique, il faut t’assurer que ces humains-lĂ  puissent suivre. Â»

La formation des travailleurs, non seulement Ă  l’école, mais aussi tout au long de leur vie, reste l’un des moyens les plus sĂ»rs que les choses se passent bien. LĂ  encore, dit-elle, l’idĂ©e fait son chemin au QuĂ©bec, mais des progrès restent Ă  faire. « C’est une responsabilitĂ© collective, pas juste le problème des gouvernements ni des entreprises, il faut que tout le monde participe Ă  l’effort. Il y a une mentalitĂ© collective Ă  dĂ©velopper. Â»

Rebond

Bien que la sortie de crise soit dĂ©jĂ  bien engagĂ©e au QuĂ©bec, il reste encore du chemin Ă  faire, prĂ©vient Janie BĂ©ĂŻque, qui prĂ©sidera samedi, en virtuel, sa première assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle des actionnaires du Fonds de solidaritĂ© FTQ. « Les Ă©conomies sont toutes interdĂ©pendantes sur la planète. Tant qu’elles ne sont pas toutes sorties de la pandĂ©mie, nos entreprises vont demeurer fragiles. Â» FrappĂ© comme tout le monde par la pandĂ©mie, le Fonds a vu son rendement annuel chuter Ă  seulement 0,8 % en 2020, avant de rebondir Ă  20,3 % au dernier exercice annuel, qui s’est bouclĂ© le 31 mai dernier, pour une valeur de l’action de 53,21 $ (+4,10 $).

Il prĂ©sente ainsi un rendement composĂ© annuel de 8,9 % sur 5 ans et de 7,5 % sur 10 ans, sans compter les 30 % de crĂ©dits d’impĂ´t accordĂ©s par les gouvernements Ă  ses quelque 725 000 actionnaires-Ă©pargnants. Cela fait quatre annĂ©es consĂ©cutives pendant lesquelles plus d’un milliard en capital de dĂ©veloppement est investi dans des entreprises du QuĂ©bec. Le Fonds est dĂ©sormais actif auprès de plus de 3400 entreprises partenaires reprĂ©sentant presque 250 000 emplois.

« On entend de plus en plus parler de capitalisme humain, d’investissement responsable. Nous, ça fait des annĂ©es qu’on fait cela, que c’est dans notre ADN Â», dit Janie BĂ©ĂŻque, citant non seulement les investissements du Fonds au QuĂ©bec, mais aussi son accompagnement des entreprises et de leurs employĂ©s.

Nouvelles cibles carbone

En pleine mise Ă  jour de son plan stratĂ©gique quinquennal, le Fonds compte entre autres en profiter pour relever les cibles de rĂ©duction de l’empreinte carbone de ses placements. Il a dĂ©jĂ  amplement dĂ©passĂ© l’objectif d’une baisse de 25 % d’ici 2025 qu’il s’était fixĂ© en 2018 pour ses investissements en Bourse â€” avec l’équivalent de 39 tonnes de CO2 par million de dollars investi en 2021, contre une cible de 48 tonnes pour 2025 —, Ă  la faveur notamment de sa sortie des sables bitumineux. Pour son volet investissement privĂ© (44 tonnes par million investi en 2021), il compte surtout sur un accompagnement particulier et des cibles adaptĂ©es Ă  la rĂ©alitĂ© propre Ă  chaque entreprise.

« Je crois que la leçon de la pandĂ©mie est de ne jamais perdre de vue qu’il y a des humains derrière toute chose et de garder l’humain au cĹ“ur de toute dĂ©cision Â», conclut Janie BĂ©ĂŻque.

Les dirigeants du Fonds de solidaritĂ© entendent d’ailleurs, lors de leur assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de samedi, troquer les habits de banquiers pour des chandails dĂ©nonçant la violence conjugale. « Pendant la pandĂ©mie, j’ai Ă©tĂ© tĂ©moin de très près de ce genre de violence. Je me suis dit qu’il fallait profiter de la tribune qui nous Ă©tait offerte. Â»

Source : Le virage technologique doit s’accélérer, soutient la nouvelle cheffe du Fonds de solidarité FTQ | Le Devoir

Moteurs Taiga forcée de s’ajuster à la pénurie de puces électroniques

La pénurie mondiale de microprocesseurs a forcé Moteurs Taiga à trouver des solutions pour maintenir ses objectifs de production en même temps que son carnet de commandes se remplit.

Le constructeur de vĂ©hicules rĂ©crĂ©atifs Ă©lectriques a modifiĂ© l’architecture de ses puces afin de limiter les consĂ©quences de ces perturbations, a rĂ©vĂ©lĂ© l’entreprise dans le cadre du dĂ©voilement de ses rĂ©sultats du deuxième trimestre, lundi. Pour le moment, la pĂ©nurie n’empĂŞchera donc pas Taiga de livrer ses premiers modèles cette annĂ©e, a assurĂ© le p.-d.g. et cofondateur de l’entreprise, Samuel Bruneau, lors d’une confĂ©rence tĂ©lĂ©phonique.

La production est un peu décalée en raison des effets de la COVID-19 sur la chaîne de production— Samuel Bruneau

L’entrepreneur croit que Taiga est toujours en voie d’atteindre un rythme de production de 10 vĂ©hicules par jour dans ses installations de MontrĂ©al d’ici la fin de l’annĂ©e. « Ă‰videmment, il reste encore une incertitude quant Ă  la date exacte oĂą nous serons en mesure d’accĂ©lĂ©rer la production, mais nous devrions atteindre ce rythme d’ici la fin de l’annĂ©e. Â»

Au 31 juillet, le carnet de commandes de Taiga s’établissait Ă  2312 unitĂ©s, une augmentation de 86 % depuis le 31 dĂ©cembre dernier. L’entreprise a soulignĂ© que 57 opĂ©rateurs commerciaux mondiaux sont inscrits Ă  son programme de flotte.

Le plastique et certaines composantes Ă©lectroniques sont plus difficiles Ă  obtenir, a expliquĂ© M. Bruneau Ă  un analyste. Le problème ne serait toutefois pas aussi important que celui des puces et ne menace pas la production, selon lui.

Davantage d’espace à Montréal

Au cours du deuxième trimestre, la sociĂ©tĂ© a Ă©galement agrandi son empreinte Ă  MontrĂ©al en louant de nouvelles installations de 130 000 pieds carrĂ©s. La capacitĂ© potentielle de production passerait ainsi de 2000 vĂ©hicules Ă  10 000, a prĂ©cisĂ© M. Bruneau lors d’un appel avec les analystes.

Ultimement, l’assemblage de motoneiges, de motomarines, de groupes motopropulseurs Ă©lectriques et de bloc-batteries devrait se faire Ă  Shawinigan, en Mauricie, oĂą la sociĂ©tĂ© prĂ©voit construire une usine. Les installations auront une capacitĂ© de production de 80 000 vĂ©hicules et composantes mĂ©caniques par annĂ©e d’ici 2025. Ottawa et QuĂ©bec ont fourni un soutien financier pouvant aller jusqu’à 40 millions de dollars pour soutenir ce projet estimĂ© Ă  125,17 millions.

M. Bruneau a rĂ©itĂ©rĂ© cette cible pour 2025 au cours de la tĂ©lĂ©confĂ©rence, mais n’a pas donnĂ© de prĂ©cision sur les cibles intĂ©rimaires. Il n’a pas non plus Ă©tĂ© possible d’obtenir des prĂ©cisions après la confĂ©rence.

En entrevue avec La Presse canadienne en juillet, M. Bruneau avait reconnu que le lancement des premières ventes commerciales de l’entreprise fondĂ©e en 2015 connaissait des retards par rapport aux prĂ©visions initiales, mĂŞme si les premiers modèles seront bel et bien livrĂ©s en 2021. La sociĂ©tĂ© prĂ©voyait livrer entre 1500 et 1700 vĂ©hicules cette annĂ©e.

M. Bruneau affirmait alors que ce nombre serait plutĂ´t d’entre 500 et 1000 en 2021. « La production est un peu dĂ©calĂ©e en raison des effets de la COVID-19 sur la chaĂ®ne de production, surtout sur les composantes Ă©lectroniques comme les microprocesseurs. Il a fallu faire des ajustements. On a fait de gros efforts pour tout livrer au dĂ©but 2022. Â»

Augmentation des pertes

La perte nette de l’entreprise a bondi au deuxième trimestre, tandis que ses dépenses en recherche et développement et ses charges administratives ont augmenté afin de financer la production de masse.

L’entreprise en dĂ©marrage a dĂ©voilĂ© une perte nette de 55 millions, comparativement Ă  385 801 $ Ă  la mĂŞme pĂ©riode l’an dernier. Cela reprĂ©sente une perte de 2,99 $ par action.

La sociĂ©tĂ© dispose de rĂ©serve de liquiditĂ©s Ă©quivalente Ă  125,5 millions de dollars au 30 juin dernier, comparativement Ă  7,8 millions au 31 dĂ©cembre 2020. Cameron Doerksen, de Financière Banque Nationale, croit que l’encaisse est suffisante pour financer une accĂ©lĂ©ration de la production.

À la Bourse de Toronto, l’action de Taiga perdait 6 cents, à 9,92 $, à la fin de la séance de lundi.

Source : Moteurs Taiga forcée de s’ajuster à la pénurie de puces électroniques | Le Devoir

Un « électrochoc » de 885 millions pour accélérer l’électrification à Montréal

Montréal investira 885 millions de dollars sur trois ans dans l’électrification des transports de la métropole. Avec cette stratégie, qu’elle qualifie d’« électrochoc », la mairesse Valérie Plante espère notamment « faciliter la vie » des propriétaires de voitures électriques.

« Quand on regarde les secteurs qui Ă©mettent le plus de gaz Ă  effet de serre, c’est le transport qui est en haut de la liste, avec plus de 40 % des Ă©missions. C’est le secteur auquel on doit s’attaquer pour atteindre nos cibles Â», a-t-elle expliquĂ©, lundi, lors de l’annonce de sa StratĂ©gie d’électrification des transports 2021-2023.

La mairesse veut atteindre une proportion de 47 % de vĂ©hicules Ă©lectriques dans les rues de MontrĂ©al en 2030, un objectif qu’elle a qualifiĂ© d’« ambitieux Â». « Pour ceux et celles qui possèdent une voiture Ă©lectrique, on veut vous faciliter la vie Â», a-t-elle insistĂ©.

De nouveaux stationnements rĂ©servĂ©s pour les vĂ©hicules Ă©lectriques, appelĂ©s les « parcoverts Â», seront implantĂ©s au centre-ville, dans l’arrondissement de Ville-Marie. Les conducteurs auront accès Ă  66 cases tarifĂ©es rĂ©parties sur 34 sites, un nombre appelĂ© Ă  croĂ®tre.

De plus, 600 nouvelles bornes de recharges et 60 bornes rapides seront ajoutées dans les rues de la métropole.

La stratégie de la métropole comprend 23 objectifs et est présentée comme une façon d’« accélérer la transition écologique de façon concrète et significative ». 

47 %. c'est la proportion de véhicules électriques dans les rues de Montréal en 2030 que vise le plan de la Ville.

En ce qui a trait au transport collectif, Montréal prévoit notamment adapter les garages de la Société de transport de Montréal (STM) pour pouvoir accueillir une flotte de véhicules entièrement électriques. La STM prévoit acheter uniquement des autobus électriques à partir de 2025.

« Communication sans ambition Â»

Pour l’opposition, le plan prĂ©sentĂ© par l’administration Plante est un « coup d’épĂ©e dans l’eau Â» et se rĂ©sume Ă  « une campagne de communication sans ambition Â». « De l’électrification des vĂ©hicules de la STM aux dĂ©ploiements des BIXI, en passant par l’objectif des bornes Ă©lectriques, l’annonce d’aujourd’hui n’est rien d’autre qu’un rĂ©sumĂ© de multiples promesses ayant toutes dĂ©jĂ  Ă©tĂ© annoncĂ©es Â», affirme Francesco Miele, porte-parole en matière d’environnement pour Ensemble MontrĂ©al.

De son cĂ´tĂ©, le prĂ©sident du conseil d’administration de Trajectoire QuĂ©bec, François Pepin, estime qu’il s’agit d’« une bonne nouvelle Â» d’offrir aux MontrĂ©alais plus de choix quand vient le temps de se dĂ©placer. « Mais sur le volet du transport en commun, remplacer les autobus actuels par des autobus Ă©lectriques, c’est bien, mais ce serait encore mieux s’il y avait plus d’autobus et plus de services de transport collectif Â», tempère-t-il.

Selon lui, le problème actuel à court terme est que l’Autorité régionale de transport métropolitain a comme volonté de diminuer les budgets des sociétés de transport à cause d’une baisse de l’achalandage.

Le directeur gĂ©nĂ©ral de l’organisme Vivre en ville, Christian Savard, trouve quant Ă  lui intĂ©ressant que la Ville ne se concentre pas uniquement sur les vĂ©hicules individuels. « Il y a un bel espace pour les vĂ©hicules partagĂ©s, qui vont prendre de plus en plus de place. La vraie mobilitĂ© de l’avenir va ĂŞtre Ă©lectrique et partagĂ©e Â», estime-t-il.

Dans son plan d’action, Montréal prévoit faire passer le nombre de Bixis électriques de 1900 à 2100 d’ici 2023. La Ville veut de plus faire pression à l’aide de mesures incitatives pour qu’il y ait une augmentation du nombre de voitures électriques dans les parcs de service d’autopartage.

Source : Montréal présente un plan de 885 millions pour accélérer l’électrification des transports | Le Devoir

Les «start-up» québécoises s’estiment en meilleure posture qu’avant la pandémie

Après avoir craint le pire en début de pandémie, plus de la moitié des jeunes pousses québécoises estiment maintenant leur situation meilleure que ce qu’elle était avant la pandémie, selon les résultats de sondages que dévoilera mardi le Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec (MAIN).

Le MAIN a effectuĂ© un sondage Ă©clair en juin auprès de start-up quĂ©bĂ©coises situĂ©es dans 16 rĂ©gions de la province. Constat : 57 % des jeunes entreprises innovantes estiment maintenant ĂŞtre en meilleure posture qu’avant le dĂ©but de la pandĂ©mie ; 20 % soutiennent que leur situation est inchangĂ©e, alors que 22 % dĂ©clarent ĂŞtre dans une moins bonne posture.

À quelques points de pourcentage près, les réponses sont similaires du côté des accélérateurs et des incubateurs, ces organismes qui soutiennent l’écosystème d’entreprises innovantes en facilitant leur financement, leur gestion et leur réseautage.

Or, force est de constater qu’au dĂ©but de la crise sanitaire, les jeunes pousses craignaient le pire. La perception Ă©tait au pessimisme, concède Louis-FĂ©lix Binette, directeur gĂ©nĂ©ral du MAIN : « Comme toutes les entreprises, les start-up ne savaient pas ce qui allait se passer, comment les investisseurs et les gouvernements allaient rĂ©agir, ni ce qui allait se dĂ©rouler dans les semaines et les mois Ă  venir. Â»

Le MAIN a sondĂ© quelque 539 start-up dans les premières semaines de la pandĂ©mie, du 30 mars au 27 avril 2020. Deux start-up sur trois (66,5 %) soutenaient alors avoir subi des « impacts importants ou significatifs Â» dès janvier 2020, avant mĂŞme que les autoritĂ©s quĂ©bĂ©coises mettent en place des mesures sanitaires.

Le financement, pierre angulaire de leur fonctionnement, Ă©tait au cĹ“ur de leurs prĂ©occupations. La moitiĂ© d’entre elles affirmaient qu’elles ne seraient pas en mesure de « respecter certaines obligations financières dans les trois prochains mois Â». Elles rĂ©visaient Ă  la baisse leurs prĂ©visions de croissance, rĂ©duisant de moitiĂ© le chiffre d’affaires pour 2020 comparativement aux anticipations prĂ©cĂ©dant la pandĂ©mie.

Un important virage

Qu’est-ce qui explique ce revirement de perception ? Il y aurait tout d’abord les facteurs externes bĂ©nĂ©fiques pour les jeunes pousses, estime Louis-FĂ©lix Binette : « Les start-up ont pu bĂ©nĂ©ficier des aides gouvernementales qui ont Ă©tĂ© mises en place. Et aussi, les investisseurs ont Ă©tĂ© au rendez-vous, plus qu’à la normale mĂŞme. On a eu plus d’investissement qu’on pensait qu’il y aurait. Â»

Outre les facteurs externes, les caractéristiques propres aux start-up auront été salvatrices, selon lui : « Ce sont des entreprises qui peuvent s’adapter rapidement. Elles peuvent adapter leur technologie aux changements dans la demande et la clientèle par exemple… ce qui est plus difficile pour des entreprises comme les restaurants. »

Source : Les start-up québécoises s’estiment en meilleure posture qu’avant la pandémie | Le Devoir